Mélodie du sud (1946 – 94 min)
Mélodie du sud est un mélange d’action réelle et de dessin animé, basé sur les contes de l’Oncle Rémus (Tales of Uncle Remus) de Joel Chandler Harris. Situé juste après la guerre de sécession (guerre civile américaine entre 1861 et 1865), l’histoire commence avec le jeune Johnny (Bobby Driscoll), envoyé vivre à la plantation du sud de sa grand-mère (Lucile Watson), tandis que ses parents envisagent le divorce. Tout d’abord inconsolable, le garçon est égayé par l’Oncle Rémus (James Baskett), qui lui raconte de nombreuses fables charmantes concernant Compère Lapin, Compère Ours et Compère Renard, dont les aventures sont illustrées sous forme de bande dessinée. Chaque histoire a une morale, que Johnny applique aux exigences de sa vie réelle. La mère de Johnny (Ruth Warrick) désapprouve l’Oncle Rémus, et ordonne à l’enfant de ne jamais retourner voir le vieillard noir. Oncle Rémus emballe ses affaires et s’en va, tandis qu’en lui courant après, Johnny est blessé par un taureau. Il récupère grâce à la présence amicale de Rémus, et tout est pardonné.
Mélodie du sud a remporté l’Oscar de la meilleure chanson pour « Zip-a-dee Dah Doo », et James Baskett a remporté un Oscar spécial pour son interprétation de l’Oncle Rémus.
Mélodie du sud présente une Amérique d’un temps très différent qui a créé la polémique en raison des représentations de certains caractères. Le film n’a jamais été réédité depuis les années 1980, et continue de susciter un vif débat quant à sa « pertinence » pour le 21ème siècle.
Mais est-ce un film raciste ?
Grâce à notre connaissance moderne de l’histoire américaine, il est évident que le film est loin de la dure réalité, mais peut-on vraiment reprocher à un film pour enfants de présenter un monde imaginaire ? C’est une comédie musicale avec des séquences animées, est-ce sensé exiger ou attendre du réalisme ? Les histoires et les chansons, bien que aseptisées par Disney, sont basées sur les contes et la musique afro-américains, ce qui signifie que le film reconnaît au moins l’existence d’une culture afro-américaine, rappelons que ce film date de 1946. C’est en fait une amélioration par rapport à Autant en emporte le vent.
Mélodie du sud a certainement ses défauts, mais il en est à sa plus simple expression, à un niveau le plus élémentaire : c’est un film sur un enfant blanc qui se lie d’amitié avec un homme noir qui est décrit comme intelligent, compatissant et bienveillant. Comment cela pourrait-il être dangereux ?
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