
Un jour ou l’autre, la question tombe : « Maman, je peux avoir une trottinette freestyle ? » Si vous êtes parent, vous l’avez sans doute entendue (ou elle ne saurait tarder). Inspirés par les plus grands riders sur YouTube ou par leurs camarades à la récré, nos enfants veulent, eux aussi, enchaîner sauts et figures sur deux roues. Mais avant d’acheter la première trottinette venue, mieux vaut comprendre ce que cela implique pour bien accompagner cette nouvelle passion. Matériel, sécurité, lieux de pratique, motivation et règles de base : je vous partage ici tout ce que j’ai appris (parfois à mes dépens) en tant que maman.
1. Qu’est une trottinette freestyle
À la différence d’un modèle classique utilisé pour se balader, la trottinette freestyle est conçue pour résister aux chocs, sauter, tourner, glisser, et supporter les figures dans les skateparks. Elle ne se plie pas, son guidon est soudé et ses roues sont plus petites mais plus solides. C’est un équipement sportif.
Pour bien débuter, il est préférable d’opter pour un modèle spécifiquement conçu pour leur âge et leur morphologie. Un bon point de départ est de consulter des sélections en ligne de trottinette freestyle enfant, où les modèles sont classés par tranches d’âge, poids, et niveau de pratique.
2. Est-ce adapté à son âge ? À quel moment commencer ?
La plupart des enfants peuvent commencer dès 5 ou 6 ans, à condition d’avoir déjà une bonne coordination et une certaine aisance sur une trottinette classique. Avant cet âge, il vaut mieux privilégier l’apprentissage de l’équilibre sur des modèles plus simples, voire une draisienne pour les plus jeunes.
Il faut également que l’enfant ait envie de pratiquer régulièrement, car la trottinette freestyle n’est pas qu’un loisir occasionnel : c’est une activité physique à part entière qui demande patience et persévérance.
3. Le matériel à prévoir pour rouler en toute sécurité
Accompagner son enfant dans cette pratique, c’est aussi veiller à sa sécurité.
Voici l’équipement de base indispensable :
- Casque (obligatoire, même pour les petites figures)
- Genouillères, coudières et protège-poignets, surtout au début
- Chaussures fermées à semelle plate (évitez les baskets trop légères)
- Gants de protection, pour éviter les éraflures lors des chutes
Les protections doivent être bien ajustées et confortables pour ne pas gêner les mouvements. Il existe des kits complets dans les magasins spécialisés qui peuvent constituer une bonne option.
4. Où peut-il pratiquer en toute sécurité ?
Oubliez les trottoirs et les parkings : la trottinette freestyle se pratique idéalement dans un skatepark, lieu aménagé avec des rampes, des plans inclinés, et des rails. Certaines villes disposent de petits espaces pour débutants, parfois intégrés dans des aires de jeux ou accessibles via les centres socioculturels.
En tant que parent, il est rassurant de repérer ces lieux à l’avance, de voir qui les fréquente et de vérifier que les règles sont bien respectées (port du casque, surveillance éventuelle, etc.). Au début, mieux vaut rester à ses côtés pour observer, rassurer et corriger quelques gestes si besoin.
5. Le bon modèle pour bien débuter
Voici les critères à prendre en compte avant l’achat :
- Poids de l’enfant : une trottinette trop lourde sera difficile à manier
- Taille du guidon : idéalement, il doit arriver entre le nombril et la poitrine
- Matériaux : aluminium renforcé pour un bon rapport légèreté/solidité
- Type de roues : 100 à 110 mm pour les débutants, avec un noyau en aluminium
Évitez les modèles de trottinette « jouets » qui se brisent au premier saut, et préférez les marques reconnues dans le monde du freestyle, même pour un premier modèle. Elle doit être solide !
6. Apprendre progressivement : ne brûlez pas les étapes
Commencez par les bases : tenir en équilibre, rouler en ligne droite, freiner, tourner. Ensuite seulement viennent les premières figures comme le bunny hop (petit saut), puis les rotations simples.
Il existe des vidéos en ligne bien faites, mais rien ne remplace un œil extérieur : si un animateur propose une initiation dans votre commune, n’hésitez pas. Et surtout, apprenez-lui à tomber sans se faire mal. Cela peut sembler contre-intuitif, mais savoir se réceptionner évite bien des blessures.
7. Le rôle du parent : soutien, encadrement et confiance
Accompagner ne veut pas dire surprotéger. Laissez-lui de l’autonomie pour qu’il teste, chute, recommence. Mais soyez présent·e pour l’encourager, l’aider à prendre conscience de ses limites, et le féliciter quand il progresse. C’est dans cette zone d’équilibre entre liberté et soutien qu’il apprendra.
Vous pouvez aussi montrer l’exemple : monter à trottinette ensemble (même sur une classique), apprendre à deux, rire de vos maladresses. Cela renforce le lien tout en dédramatisant les petits échecs.
8. Encourager la pratique par le jeu
La trottinette freestyle, ce n’est pas que des figures spectaculaires. C’est aussi un bon moyen de bouger au quotidien, de se défouler, d’exprimer sa créativité. Pour entretenir cette motivation sans tomber dans la pression de la performance, pensez à intégrer des jeux de trottinette pour enfant dans ses sessions. Slalom, parcours chronométrés, chasse au trésor sur roues… Les idées ne manquent pas.
Voir son enfant s’investir dans une activité aussi complète que la trottinette freestyle est une belle opportunité pour l’aider à gagner en confiance, en autonomie et en coordination. Avec un peu d’accompagnement au départ (un bon équipement, des règles de sécurité claires, et quelques encouragements) il ou elle pourra évoluer à son rythme, en prenant du plaisir.
Et qui sait ? Peut-être qu’un jour, ce sera vous qui filmerez ses premiers tricks au skatepark du coin, un sourire fier aux lèvres.