Noël, ce moment où même les sapins semblent danser sous les guirlandes lumineuses ! Entre le parfum envoûtant des biscuits et les batailles de pulls kitsch, il y a aussi ces instants précieux où l’on partage des histoires. Vous cherchez des récits pour captiver vos petits lutins ? J’ai une bonne nouvelle pour vous, cette sélection d’histoires courtes de Noël fera briller leurs yeux autant que les étoiles au sommet du sapin. Préparez un chocolat chaud, installez-vous confortablement : l’enchantement commence ici.
1. Le secret de la cloche dorée
Dans un village perché au sommet d’une colline, la légende de la cloche dorée captivait les enfants. On racontait qu’elle sonnait une fois par an, le soir de Noël, pour exaucer le vœu d’un cœur pur. Mais personne ne l’avait jamais vue, et certains disaient même qu’elle n’existait pas.
Emma, une fillette curieuse et déterminée, avait décidé de résoudre ce mystère. Elle convainquit ses amis, Hugo et Clara, de l’accompagner. Armés de lampes et de couvertures chaudes, ils partirent vers l’église abandonnée au centre du village, là où la cloche aurait été suspendue autrefois.
En poussant la lourde porte en bois, ils découvrirent une grande pièce silencieuse. Le sol craquait sous leurs pas, et l’air sentait la poussière. Rien ne semblait indiquer qu’une cloche avait jamais existé ici. Mais Emma, observatrice, remarqua une petite trappe dissimulée sous un tapis déchiré.
— Regardez, ici ! s’écria-t-elle.
Ils soulevèrent la trappe et descendirent dans un souterrain obscur. Après quelques minutes de marche, ils débouchèrent dans une salle scintillante. Au centre, suspendue par une chaîne dorée, se trouvait la fameuse cloche. Elle semblait briller d’elle-même, comme si elle portait en elle la lumière de Noël.
— C’est incroyable, murmura Clara, émerveillée.
Hugo, curieux, s’approcha pour la toucher, mais Emma l’arrêta. Une inscription gravée sur la cloche attira son attention. Elle lut à voix haute :
« Celui qui fait sonner cette cloche sans penser à lui verra son vœu réalisé. »
Les enfants se regardèrent. Ils comprirent qu’il ne suffisait pas de tirer la corde ; il fallait un vœu sincère et désintéressé. Emma ferma les yeux et murmura :
— Je souhaite que toutes les familles du village puissent fêter Noël ensemble, dans la joie.
Elle tira doucement sur la corde. La cloche résonna d’un son pur et cristallin, si beau qu’il semblait danser dans l’air. Quand ils remontèrent à la surface, une surprise les attendait. Les villageois, qui habituellement restaient chez eux, s’étaient rassemblés sur la place. Des guirlandes s’illuminaient, des tables étaient dressées, et des sourires fleurissaient sur tous les visages.
Emma, Hugo et Clara se mêlèrent à la fête. Ils ne dirent rien de leur aventure, mais ils savaient que la vraie magie de Noël, c’était le bonheur partagé.
Morale : le véritable miracle de Noël naît des petits gestes désintéressés qui illuminent la vie des autres.
2. Le mystère du cadeau manquant
C’était la veille de Noël dans le petit village enneigé de Givresapin. Tous les enfants étaient surexcités, sauf la petite Louison. Elle était inquiète. Sous le grand sapin de la place centrale, son cadeau avait disparu. Une jolie boîte rouge ornée d’un ruban doré qu’elle avait aperçue quelques jours auparavant.
Elle décida de mener l’enquête. Armée de sa lampe torche et de son bonnet à pompon, elle partit explorer le village. Sa première escale fut la maison de M. Croquenoix, l’écureuil grincheux qui vivait dans un arbre creux.
— M. Croquenoix, auriez-vous vu une boîte rouge avec un ruban doré ? demanda-t-elle timidement.
— Une boîte ? Non, mais j’ai vu une ombre filer vers la forêt hier soir, répondit-il en mâchouillant une noisette.
Ni une ni deux, Louison se dirigea vers la forêt. Les arbres étaient grands et sombres, mais les empreintes dans la neige lui donnèrent un indice. Elle les suivit jusqu’à une petite cabane cachée derrière les sapins. À l’intérieur, elle trouva un renard aux pattes couvertes de neige, occupé à emballer… des pommes de pin !
— Vous avez mon cadeau ! accusa Louison en fronçant les sourcils.
— Ton cadeau ? répondit le renard, surpris. Oh non, petite, je prépare des présents pour mes amis de la forêt. Je n’ai rien pris !
Déçue mais intriguée, Louison regarda autour d’elle. Dans un coin, elle aperçut des traces de pas minuscules et des bouts de ruban doré. En suivant ces indices, elle arriva devant une vieille bûche. À l’intérieur, un petit mulot tremblait de peur.
— Je suis désolé ! sanglota-t-il. J’ai vu cette belle boîte et je n’ai pas pu résister. Mais je ne savais pas qu’elle était à toi…
Louison prit une grande inspiration. Elle aurait pu se fâcher, mais elle se souvint de ce que son grand-père disait toujours : « Les erreurs peuvent se corriger si on y met du cœur. »
— Ce n’est pas bien de prendre ce qui n’est pas à toi, dit-elle doucement. Mais Noël, c’est aussi pardonner. Tu peux venir avec moi, et on ouvrira le cadeau ensemble.
Les yeux du mulot brillèrent de gratitude. Ils retournèrent au village, main dans la patte. Louison ouvrit la boîte et découvrit une écharpe tricotée par sa grand-mère. Elle l’enroula autour du cou du mulot.
— Joyeux Noël, petit voleur, dit-elle en riant.
Et ce soir-là, Louison apprit que partager rendait Noël encore plus magique. La morale ? Il est parfois plus beau de pardonner que de recevoir.
3. Le carnet d’adresses du Père Noël
Le Père Noël se brosse les dents. Il peigne sa barbe, il enfile son manteau rouge, ses bottes, son bonnet. Il monte sur son traîneau, il crie à ses rennes : « allez, au boulot ! »
Et le traîneau s’envole dans le ciel. C’est la nuit de Noël et le Père Noël va distribuer ses cadeaux. Il se dit : « bon, par qui vais-je commencer ? » Il plonge la main dans une poche de son manteau. Puis il fouille dans une autre poche. Il s’écrie : « sapristi, j’ai oublié mon carnet d’adresses ! »
Dans son carnet, le Père Noël a écrit les adresses de tous les enfants de la terre et les jouets qu’ils veulent recevoir. Vite, il fait faire demi-tour à ses rennes et il retourne chez lui. Le Père Noël fouille partout, sur son armoire, sous son lit. Il vide ses placards, il secoue ses chaussures, mais il ne trouve rien. Son carnet d’adresses a disparu.
Le Père Noël regarde son traîneau chargé de cadeaux. Il dit tristement : « qu’est-ce que je vais faire de tout ça ? » Une grosse larme coule le long de sa barbe. Il soupire : « ce Noël va être raté, complètement raté ! » Les rennes du Père Noël commencent à s’impatienter. Ils secouent leurs clochettes. Le Père Noël caresse le grand renne qui conduit l’attelage, et il murmure : « oui, oui, il est l’heure de partir, mais je ne sais plus dans quelles maisons déposer les jouets ! »
Alors, le grand renne déclare : « tu as perdu ton carnet d’adresses, vieil étourdi ! Il ne reste qu’une solution, puisque tu ne sais pas dans quelles maisons dorment les enfants, il faut distribuer des jouets dans toutes les maisons de la terre. Allons, accroche les autres traîneaux derrière nous et va chercher tous les jouets qui restent dans ton grenier ! »
Déjà, une horloge sonne les douze coups de minuit. Le Père Noël se met au travail : il court, il porte, il grogne. Il remplit encore cinq traîneaux de jouets pour être sûr d’en avoir assez. Puis il fait claquer son fouet en l’air et l’attelage file sous les étoiles.
Le Père Noël n’a jamais connu une nuit aussi fatigante. Il dépose des paquets dans toutes les maisons, même dans les maisons où il n’y a pas d’enfants.
Le lendemain matin, les grand-mères trouvent des ours en peluche dans leurs chaussons, les grand-pères ont des trains électriques, les bébés ont des vélos de cross, les papas des poupées et les mamans des hochets. Alors les gens sortent des maisons. Certains disent : « j’ai reçu ça et je n’ai rien demandé ! » D’autres ronchonnent : « j’ai un jouet de bébé, ce n’est pas ce que je voulais ! »
Heureusement les papas donnent leurs jouets aux enfants, les bébés aux mamans, les mamans aux garçons, les garçons aux grand-mères, les grand-mères aux filles et les filles aux grand-pères. À la fin, d’échange en échange, chacun a un cadeau qui lui plaît.
Dans les nuages, le Père Noël observe ce qui se passe sur la terre. Il se dit en riant : « hé, hé, je leur ai fait une bonne surprise ! » Puis il rentre chez lui. Il enfile son pyjama, il se glisse dans son lit et, sous son oreiller, il retrouve son carnet d’adresses.
(Une histoire de NOEL écrite par Jean-Jacques Vacher et illustrée par Claude Lapointe)
